Publié par Léa dans Actualités AMS le 16/03/2022 à 15:07
QU’EST-CE QUE LE SYNDROME DU BÉBÉ SECOUÉ ?
Le syndrome du bébé secoué désigne un traumatisme crânien non accidentel, entraînant des lésions du cerveau. Il survient lorsque l'on secoue violemment un bébé ou un jeune enfant. Le plus souvent, ce drame arrive lorsque la personne qui s'occupe de l'enfant est exaspérée par ses pleurs.
Les enfants de moins d’un an (et surtout ceux de moins de 6 mois) sont les plus touchés par le syndrome du bébé secoué. En raison de la gravité des séquelles, aucun enfant ne doit être secoué, quels que soient son âge et la situation.
Si votre bébé ne respire plus, inutile de le secouer ; cela ne l’aidera pas et peut être responsable de graves lésions du cerveau. Composez le 15 ou le 112 depuis un téléphone fixe ou mobile. Respectez les consignes du Samu en attendant leur arrivée.
Les symptômes surviennent immédiatement après le secouement.
Ils peuvent être en rapport avec une atteinte neurologique grave :
D'autres symptômes apparemment moins graves doivent cependant alerter :
Face à ces symptômes, contactez les secours médicaux d’urgence. Un diagnostic et des soins précoces sont indispensables pour diminuer les séquelles neurologiques.
En attendant l’arrivée des secours, si le bébé présente des convulsions ou s’il vomit, placez-le sur le côté, en position latérale de sécurité : cela permet à sa salive ou à ses vomissements de s'écouler par la bouche, pour limiter le risque de fausse-route et d’étouffement.
Après son admission à l’hôpital, le bébé bénéficie d’un examen clinique approfondi. Les parents de l'enfant sont interrogés sur les circonstances de survenue des symptômes.
Des examens complémentaires sont réalisés pour rechercher d’éventuelles lésions :
Si l'équipe médicale pense que l'enfant est victime d'un secouement, elle saisit dans les meilleurs délais le procureur de la République pour mettre en place immédiatement des mesures de protection de l’enfant. Le procureur décide des suites judiciaires à donner (enquête pénale...) Les parents sont informés du signalement et de la possibilité de porter plainte s’ils disent ne pas être en cause et attribuent le secouement à une autre personne.
Lorsqu’un bébé est secoué, des lésions cérébrales, oculaires et de la moelle épinière peuvent survenir même si la tête de l'enfant ne reçoit aucun choc. En effet, les nourrissons et les jeunes enfants ont une tête relativement grosse et lourde par rapport à leur corps. La musculature de leur cou est faible et leur cerveau est encore en développement. Il est donc plus sensible et susceptible d’être blessé par une secousse.
Sous l’effet des secousses, la tête du bébé se balance rapidement d’avant en arrière et son cerveau heurte les parois de son crâne. Des vaisseaux sanguins cérébraux peuvent être arrachés. D’autres blessures sont aussi possibles au niveau du cerveau et de la moelle, à savoir un écrasement du tissu cérébral contre la boîte crânienne à chaque secousse et un phénomène de cisaillement du tissu cérébral ou médullaire.
Les lésions les plus fréquemment observées sont des hématomes sous-duraux (collection de sang dans les espaces méningés) par rupture de veines périphériques du cerveau et des hémorragies rétiniennes (au niveau de la rétine des yeux). D'autres lésions neurologiques ou oculaires peuvent être constatées.
Les lésions cérébrales subies par les bébés secoués peuvent avoir des conséquences graves, nécessitant des soins spécifiques (éducation spécialisée, rééducation, orthophonie, etc.). Elles peuvent être responsables de :
Source: Assurance Maladie (AMELI) du 28.01.2022